Un printemps désastreux pour les paysans

Nous cherchions les mots pour vous expliquer la situation dans laquelle nos cultures se trouvent. La Fédération des Amaps de Picardie et l’Association Biologique de Picardie ont, entre temps, tout à fait parfaitement bien décrit les difficultés dans lesquelles les intempéries des mois de mai (record de pluviométrie dans l’Aisne) et juin nous laissent: le moral dans les chaussettes!

Nous allons essayer de limiter les dégâts. Pour la première fois depuis environ 1.5 mois nous avons pu aujourd’hui repiquer des plants de légumes. Nous désherbons sans relâche dès que la terre est suffisamment sèche. Nous envisageons d’avancer le renouvèlement des tunnels (petits tunnels qui laissent passer l’eau et qui n’ont pas permis de jouer leur rôle protecteur des légumes) que nous envisagions à moyen terme. Si nous réussissons à trouver un financement et à avoir des fournisseurs rapides, nous pourrions ainsi acheter plus de plants de légumes (type verdures) pour récolter plus longtemps les légumes verts au début de l’hiver 2016 et plus vite au début du printemps 2017.

Mais tout ne pourra pas être sauvé: les plantes malades (courgettes, concombres, aubergines, pommes de terre, …..) qu’une agriculture bio ne peut pas traiter, les plantes endommagées par la grêle (salades, oignons, rhubarbe, fraises, ….), les plants que nous avons vu mourir de trop les laisser attendre. Tout cela sera définitivement perdu à un moment ou à un autre.

Pour continuer à vous livrer des légumes, nous avons interrompu nos ventes aux magasins bio de Reims: vous êtes notre priorité de par l’engagement fort qui nous lie. Ce manque à gagner ne sera pas rattrapé.
Nous avons continué à employer à plein temps, dans un souci social et pour respecter notre engagement envers eux, nos salariés et saisonniers pendant toute la période où nous ne pouvions pas travailler.
2016 sera donc pour nous une très mauvaise année, un dur moment à passer.

Nous comptons sur votre solidarité à divers niveaux:
– solidarité morale: nous soutenir, nous encourager même si les paniers qu’on vous livre ne sont pas les plus gros, ni les plus beaux
– solidarité financière: quand nous n’avons pas assez de légumes pour garnir au mieux les paniers
– solidarité physique: en venant nous aider à la ferme le week-end ou même en semaine (nous accueillons ainsi en ce moment même Matthew de l’Amap du JardiNey après avoir accueilli les équipes du Haricot Magique et d’Amaplaine). Nous avons tant de retard à rattraper, de cultures à sauver!

Merci de relayer ces informations afin que chacun puisse comprendre le contenu de son panier.